Cindy c’est
D’où je viens ?
Puisque dans la formation enVIE de sens je vous invite en premier lieu à partir à la recherche de là d’où vous venez et de ce qui constitue votre identité je vais pour me présenter à vous, vous parler de mon nom de famille et de fait : d’où je viens ?
Le Falher : « la faucheuse » en Breton !
Le nom de famille, puise sa force dans ses racines, dans sa terre nourricière. Tout comme l’épi de blé il s’enrichit au fil des siècles par la richesse de vies des membres qui l’ont composé. Soufflant ainsi tel le vent, de générations en générations, la force des moissons passées, afin d’y apporter à chaque semence la possibilité d’une germination toujours plus ensoleillée.

Le nom de famille est le premier acte de transmission.
Mon nom, Le Falher, la faucheuse, va s’éteindre dans sa transmission identitaire.
Je suis le dernier épi le plus proche de ma généalogie. Je suis la dernière moisson. Mais cette mort ne sera que symbolique.
La transmission perdurera, mais sous un autre nom. Sous celui de mes deux garçons : Timéo et Valentin.
Je vais vous emmener avec moi, le 06 avril 1980.
Ce jour où mes parents, ont failli perdre leur fille, car ce petit épi de blé de 890g, encore trop vert, avait décidé qu’il était assez fort pour pouvoir être fauché et partir sur un autre cycle de vie. Mais, une moisson qui ne suit pas le rythme des saisons, une moisson qui se fait 3 mois trop tôt, ne permettra pas à l’épi d’amener à maturation les grains qu’il contient. Quelle impatience… déjà !
Ce dimanche de Pâques, j’ai vu le jour, j’ai vu la lumière de la vie, j’ai vu la mort… de près. De cette situation qui aurait pu être dramatique j’y ai pris des ancrages à cette terre qui commençait déjà à me nourrir de sa force. Une force… de vie ! Un amour et une joie de vivre !

Mon papa, Jean-Pierre Le Falher, m’a transmis le journal « OUEST France » de ma naissance. Au-dessus de la date du jour je voie écrit comme des lettres d’or les mots « Justice et Liberté ».
Deux mots qui ancrent les valeurs, qui me mettent en éveillent quand je ressens un déséquilibre. Deux mots qui m’ont amené à fonder en 2010 l’association enVol, dont je vous parlerai plus bas et par la suite à créer enVIE de sens.
M’arrêtant sur cet instant, laissez-moi vous livrer le trésor que j’y ai trouvé, l’éditorial de ce jour. De ce jour où j’ai hérité de mon nom et qui illustre parfaitement ma raison d’être, un des piliers fondement d’une vie riche de sens !
LE PASSAGE
Après que, pendant des années, beaucoup d’hommes, généreux et idéalistes, ont cru que le progrès des sciences, celui des techniques élimineraient l’ignorance de la faim, les luttes fratricides, force est de constater que la haine poursuit son œuvre de corruption des esprits et des comportements, que les armes se perfectionnent et se répandent, que la guerre, en maints endroits, produit ses ravages, que la paix du monde est menacée.
La télévision répercute les images traumatisantes des drames jusqu’au cœur des foyers, le cinéma dévoile des morceaux d’apocalypse, mot à la mode ces temps-ci… Et l’on n’en peut plus de cette violence transmise immédiatement d’un bout à l’autre de la planète, tissant comme un réseau qui l’enserre et nous enferme dans notre angoisse. Et pourtant, voici que revient l’aube de Pâques, passage de la nuit au jour, passage de la mort à la vie, passage de l’esclavage à la liberté.
« Nous vivons aux confins de la désolation et de la joie, écrit le Roumain Petru Dumitriu, mais qui peut nier que la joie est présente et donc possible. Elle est même toute proche, d’autant plus proche qu’elle habite le cœur de chacun, prête à éclore et même à exploser ».
Pourtant, on ne la voit pas toujours, car elle est humble et discrète, mais elle est puissante aussi, elle peut soulever des montagnes, transformer les rapports entre les hommes, mettre un sourire sur un visage. C’est peut-être pour cela que la violence a besoin de tout son tintamarre pour la cacher, l’étouffer, la faire taire. C’est aussi pour cela que nous devons être attentifs à la découvrir, pleins de soin pour la faire naître, ardents à la répandre.
Pâques, c’est la joie retrouvée un matin, c’est l’espérance renouvelée qui plane sur la peur et la peine des hommes, telle une main qui les apaise, les rassure et les relève. Ils font alors un pas nouveau dans l’univers.
Ces mots posés par François Régis HUTIN, le jour de ma naissance ont fait échos à mon âme, comme s’il était exactement ce que je suis au plus profond de moi en tant qu’être.
Ces mots sont tel un sextan, le cap que je me suis donnée que ce soit dans mes interventions auprès d’étudiants d’universités et de travailleurs sociaux ou dans mes actions avec l’association enVol.
Pourquoi ?

Pourquoi suis-je née ce jour-là, jour de Pâques, jour de passage ?
Pourquoi suis-je née sous ce nom, Le Falher ? La faucheuse !
Cette faux, pourrait faire peur, pourrait me faire peur, car elle symbolise la mort. Mais il n’en est rien.
La faux, égalise toutes choses vivantes. Nous pouvons chacun l’utiliser en faisant tel le colibri, notre part, à notre mesure.
Me concernant je l’utilise, comme un outil utopiste permettant de changer de paradigme. Un outil qui me permet de mener dans la joie et le partage, des actions en faveur des personnes en situation de handicap et notamment des enfants et adultes polyhandicapés qui ne demandent qu’à exister aux yeux de la société.
La faux, est l’outil utilisé à la fin d’un cycle. La fin d’un des cycles de vie du blé arrivé à maturation, fort d’avoir résisté aux vents et marrées. Base de la fécondité par les nombreuses graines qu’il contient et qui se rependent. La germination est signe de vie. Elle luttera contre les intempéries, contre l’adversité pour arriver à maturation.
A la découverte de soi
C’est ainsi qu’après avoir été nageuse de compétition sur 50 nage libre, triathlète, je continue de pratiquer la natation mais aujourd’hui en eau glacée (se pratique en maillot de bain dans une eau inférieure à 5°). Cette discipline est un formidable outil de découverte de soi, qui montre à quel point nous sommes enclins de croyances limitantes et de peurs parfois inconscientes (de la mort) qui nous empêchent d’utiliser notre plein potentiel. C’est en ce sens qu’en juillet 2022 je tenterai de faire partie des 4 françaises à avoir réussi l’Everest de la natation : traverser la Manche à la nage !
La faux, peut être aussi l’outil permettant le commencement d’un nouveau cycle de vie. Un coup de faux pour permettre un pas de côté, la fin d’un chemin, le début d’un autre, une transformation, … mourir pour renaitre plus fort et mieux outillé.
Cette lame, qui nous permet de transiter entre ce que nous sommes et ce que nous voulons devenir.
Tournant une page pour en écrire une nouvelle riche des moissons passées.
Un passage.
Pouvoir ainsi par notre travail, tel l’épi de blé qui essaime les graines qu’il contient telle une promesse d’avenir, revenir et vous partager à notre tour par le biais de la formation enVIE de sens et de nos conférences ce qu’ils nous auront offerts.
Les graines, qui par le vent, transmettent au-delà de nos frontières, par la joie que nous avons dans nos cœurs, cette promesse d’avenir d’un monde meilleur et d’un amour partagé.
Triathlon half ironman
1900m de natation, 90km de vélo, 21km à pieds en “tractant” Raphaël un jeune homme en situation de handicap…
Traversée des 2 Caps
30km, 7h30, en maillot de bain dans une eau à 17° pour accompagner Phillipe Croizon et 4 jeunes nageurs en situation de handicap…
Le rêve de Yann
et le premier triathlon accessible à toutes les formes de handicap…